Pendant mes 100 jours de confinement à Barcelone j’ai photographié mon intérieur, mon balcon, mes poubelles, ma cour intérieure, etc., et souvent en noir et blanc. D’autant que le premier mois a été marqué par la pluie, ce qui ajoutait au spleen ambiant
Chaque jour j’ai pensé et construit un poème : reflet d’un confinement qui ne fut pas des plus faciles.
Le deuxième jour du confinement j’ai rédigé ce poème.
La pluie étrenne le confinement
Inonde les âmes saccagées
Obligées, résignées, soumises
De sa suie polluée.
Dans dix jours, dans un mois, dans un trimestre
Peut-être, dans un temps censuré
Elle aura retrouvé sa pureté spontanée
Qu’aucune fumée n’aura maculée.
Dark Side of the Moon à l’esprit
La journée passe mollement,
Une cornemuse aux portes de l’aube
Prépare le grand concert de la terre.
Les réseaux saturés commencent à sauter
Comment communiquer dans ce monde
Globalisé, limité, rabougri
Et faire luire une part d’humanité.