Le voyage dont on ne revient jamais

Le voyage dont on ne revient jamais

Le lendemain du solstice d’été la chaleur gagnait. Les fenêtres du living laissaient passer la lumière du désert. Le temps du voyage était venu. Pendant des mois, le long des routes je rencontrais mes souvenirs, mes peurs et mes espoirs. Mais vint l’hiver. Depuis combien de temps étais-je en chemin ? Avais-vraiment marché ? Fallait-il rentrer dans les brumes des froideurs, dans le blizzard de l’âme, dans les tourmentes de l’inconnu ?

Et me revenait les images du film de Sorrentino : « This Must be the place », baroque road-movie dont on ne saura jamais s’il est rock, hétéroclite ou inachevé.