Les ombres se projettent

Les ombres se projettent
Dans l’éventuel,
Sorte de passé devenu
Un demain imparfait.
Des mains se rencontrent
Et se glissent sans bruit,
La pénombre fait son travail
Au-delà du temporaire.

Tard dans la nuit
Sous les grands arbres dénudés
En dépit de l’absence de vie
Et de lumière,
Le monde change inconsciemment
Dans un combat malheureux.
Ombre fugace
Ou obscurcissement persistant ?

Est-ce l’apocalypse qui s’engage dans la nuit,
Ou tout simplement un rêve dont le final
Se brouille comme une barrière
Insensible ?
L’ombre mendie le jour,
Elle est un labyrinthe pour elle-même,
Une nuit insuffisamment opaque
Où luit un éclat gris ou blanc. Le spectre de la vie !